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Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
15.03.2009
Dernière mise à jour :
16.03.2009

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Portrait de Jésus (Josué Matthieu)

Portrait de Jésus (Josué Matthieu)

Publié le 16/03/2009 à 12:00 par 0000000000
Portrait de Jésus (Josué Matthieu)
Portrait de Jésus. (Josué Matthieu)

Personnalité de Jésus
L'enquête historique ne s'arrête pas aux données chronologiques, géographiques et extérieures de l'existence de Jésus. Nous pouvons remonter avec certitude aux grandes affirmations de son message.
L'attitude de Jésus à l'égard du Temple de Jérusalem et de la Loi juive est paradoxale. D'une part, en bon Juif, il en respecte nombre de prescriptions. Il affirme qu'il n'est pas venu l'abolir mais l'accomplir. De l'autre, il prend vis-à-vis d'elle d'étranges libertés, en particulier en ce qui concerne l'observation du sabbat. Il reprend la polémique des prophètes de l'Ancien Testament contre l'alibi que peut représenter une observation rigoureuse de la Loi, si celle-ci n'est pas accompagnée de justice, de miséricorde, d'amour de Dieu et du prochain. Il proclame que l'homme n'a pas été fait pour le sabbat, mais le sabbat pour l'homme. Il redessine de manière radicalement différente le paysage légal, relativisant certaines observances, pour en ramener le centre de gravité aux commandements essentiels de l'amour de Dieu et du prochain.
Mais il y a plus : quand Jésus parle de la Loi, il n'en parle pas comme un scribe ou un rabbin qui propose des commentaires. Il en parle, si je puis dire, sur un pied d'égalité. Il revendique même le droit de la corriger en la menant plus loin. On connaît les oppositions fameuses du sermon sur la Montagne en Matthieu : "Il a été dit aux anciens..." et "Moi je vous dis...". Cette prétention est exorbitante, parce que la parole de Moïse était considérée comme l'expression prioritaire et privilégiée de la Parole de Dieu lui-même. On comprend la réaction des auditeurs, que l'on peut traduire familièrement ainsi : "Pour qui se prend-il ? " Il se prend effectivement pour la voix ou la bouche de Dieu (W. Kasper).
Ce cas n'est pas le seul à exprimer une "prétention" exorbitante de Jésus. Deux fois Jésus prétend pardonner les péchés, une fois au paralytique de Capharnaüm, une autre fois à la pécheresse chez Simon le pharisien(Mt 9,1-9 et Lc 5,17-26) ; or Dieu seul peut pardonner les péchés. On comprend donc que l'entourage crie au blasphème (Mc 2,7). Une telle réaction garantie pour nous l'authenticité de la scène. De même, Jésus invite à tout quitter pour le suivre et la préférer à toute autre affection. Il proclame que l'attitude que l'on prend à son égard correspond à l'engagement que l'on a pour ou contre Dieu lui-même. Toutes demandes inacceptables en elles-mêmes de la part d'un homme - on l'a bien vu dans les exigences totalitaires du communisme et du nazisme - et qui ne peuvent venir légitimement que de Dieu.
Enfin, pour couronner le tout, Jésus revendique une relation unique avec Dieu qu'il appelle son propre Père (Mt 11,27) en un sens très original par rapport à la tradition juive. Marc met même dans sa bouche le terme familier d'Abba qu'il faut traduire exactement par papa. Sans doute Jésus ne s'est-il jamais proclamé "Fils de Dieu", en revendiquant un titre. Mais son attitude, sa manière de vivre avec Dieu et d'en parle le présentent tout simplement comme "le Fils", comme un parle du "fils" pour désigner l'héritier d'une grande maison. Bref, le comportement et la parole de Jésus trahissent la revendication d'une autorité inouïe. Elle est mise en valeur dès les tous premiers chapitres de l'Évangile de Marc (1, 27).
Les exégètes et les historiens se servent ici du critère du rejet et de la mise à mort. La "prétention" de Jésus sur lui-même est tellement contradictoire à l'enseignement courant du judaïsme, et tellement provocante, qu'elle ne peut avoir été inventée par des rédacteurs bien intentionnés. Elle explique au contraire fort bien la montée rapide de la tension entre Jésus et les autorités juives, qui conduira plus tard à son exécution. De même, l'attitude de Jésus qui va manger et faire la fête avec les pécheurs est prodigieusement choquante au sein d'un judaïsme attentif à la pureté légale. On voit d'ailleurs dans les textes eux-mêmes que cette "prétention" de Jésus passe mal auprès de certains.
D'ailleurs, les mêmes rédacteurs évangéliques ne manqueront pas de souligner les événements "défavorables" à Jésus, ceux où il est mis en difficulté, accusé, humilié, en particulier les sévices de sa Passion et le supplice affreux auquel il est soumis. Car la mort sur la croix n'était pas seulement une exécution ; c'était la forme d'exécution la plus infamante, prévue pour les esclaves et les étrangers et qui en principe était épargnée aux citoyens romains.
Jésus était reconnu comme un "prophète" par la foule, à l'exemple des prophètes de l'Ancien Testament. Ses adversaires l'appelaient "faux prophète", conséquence normale de sa prédication de la "bonne nouvelle" du Royaume de Dieu et de la "prétention" qui l'habite. Cette prédication était en effet profondément réformatrice par rapport à l'enseignement juif et comportait un appel radical à la conversion. De son côté, Jésus se rend compte assez vite que son destin sera celui des prophètes et que l'accomplissement de sa mission le conduire à la mort.
En d'autres termes, les évangélistes ne nous livrent ni des photographies ni un film pris en direct sur Jésus. Ils nous en présentent quatre "portraits". Chacun de ces portraits a son originalité, comme le peintre souligne tel trait du visage ou de l'expression de son sujet au détriment de tel autre. Mais ces portraits sons vraiment "ressemblants" et renvoient au même personnage.
Tout ce qui vient d'être évoqué ne correspond évidemment pas à la totalité de ce que fut la personnalité de Jésus de Nazareth. Entre le Jésus historique que les disciplines de l'histoire cherchent à rejoindre aujourd'hui et le Jésus de l'histoire, tel qu'il fut et vécu au Ier siècle de notre ère, une grande distance demeure. Il y a infiniment plus dans le second que dans le premier. En cela Jésus entre dans la loi générale de la connaissance historique.
De même, ce Jésus historique ne correspond pas non plus à la totalité de ce que la foi chrétienne annonce du Christ. Il y a dans l'acte de croire un plus qui vient de l'engagement de la liberté du croyant. La conclusion historique ne produit ni ne contraint la foi. Celle-ci s'appuie plus sur des indices des preuves. À son tour elle demandera d'adhérer à des données que l'on ne peut rejoindre purement et simplement par l'histoire.
La vraie question est de savoir si les résultats obtenus ne contredisent pas le message de la foi, mais sont capables d'en constituer un soubassement nécessaire. Existe-il une cohérence suffisante entre le Jésus historique et le Christ de la foi ?
Le premier peut-il "porter" le second ? C'est une réponse positive dont le chrétien a besoin pour parvenir à une foi "intellectuellement honnête".
A bon entendeur salut ! Serviteur : J.M
Contact : masse.gilbert@orange.fr